Épisode 0 - Présentation


Épisode 0 - Présentation
Dans cet épisode 0, je me présente en quelques mots, je vous partage ma vision du bien-être au travail et les objectifs de ce podcast.
Pour enregistrer cet épisode, j’ai pris la route avec mon van en direction du Val-de-Travers, dans le Canton de Neuchâtel, afin de retourner à mes sources, pour vous raconter comment et pourquoi j’ai décidé de créer ce podcast.
Bonne écoute 🙂

Un travail qui fait sens
Un travail qui fait du sens
Nous sommes parfois automatisés dans notre quotidien, on se lève, on déjeune, on part travailler, et on ne se positionne pas sur le sens de sa mission professionnelle. C’est simplement la routine, un choix fait il y a longtemps. Pourtant, il est bon de s’y arrêter, et de conscientiser tout ça !
Suis-je aligné.e avec mes aspirations profondes ?
Si c’est le cas, c’est génial car cela contribue à votre bien-être. Si ce n’est pas le cas à 100%, il peut être utile de réfléchir à ce qui fait encore sens, puis d’être proactif en se questionnant sur des solutions pouvant donner davantage de sens au travail.
A l’époque où je travaillais comme assistante en pharmacie, je me souviens que je râlais énormément, car je n’étais tout simplement pas heureuse dans mon poste. Et finalement, j’ai ouvert les yeux. J’en avais assez d’être dans cette énergie négative. Ma vie m’appartenait, je n’avais que 21 ans et il était hors de question que je passe le tiers de ma vie à me plaindre et surtout, à ne pas être complètement heureuse. J’ai donc décidé de reprendre des études pour travailler dans un domaine qui ferait sens pour moi. Lors d’une formation, l’intervenant nous avait dit: « Vous avez toujours le choix« . Evidemment que des participants ont relevé que non, ce n’était pas toujours possible. Ce à quoi il avait maintenu son affirmation, en précisant: » Oui vous l’avez. Mais vous devez mesurer les conséquences de vos choix ».
Je suis tout à fait en accord avec lui. Même si ce choix était inconfortable durant un temps, dans ma pesée d’intérêts, je préférais de loin vivre avec peu de moyens financiers le temps de la formation, et m’imaginer évoluer dans un métier qui me permettrait de m’épanouir. Cela n’a pas été simple, c’est évident, mais qu’est-ce que j’en suis heureuse aujourd’hui!
Je ne suis pas en train de vous dire de démissionner sur le champ si vous n’êtes pas pleinement heureux, mais peut-être est-il nécessaire de vous questionner sur ce qui faisait sens au moment de votre choix professionnel? Qu’en est-il actuellement? Une de ces motivations pourrait-elle être développée là où vous travaillez? Il n’est pas forcément nécessaire de tout changer. Peut-être que ce changement pourrait être une nouvelle responsabilité ? Une formation continue ? Transmettre son savoir ? Proposer un projet collectif ?
C’est parfois en sortant de sa zone de confort que nous sommes stimulés par de nouveaux apprentissages possibles, dans lesquels nous pouvons retrouver du sens et du plaisir.
Ma vision du sens dans le domaine professionnel des institutions de l’enfance:
Le sens de notre mission professionnelle est si grand.
Les familles confient leur enfant à des institutions d’accueil de l’enfance, dont ils ne connaissent probablement personne au premier abord. Peut-être quelques témoignages d’amis qui ont placé un jour leur enfant dans cette structure, ou peut-être la lecture d’un site internet. Bien souvent, c’est simplement parce que c’est la structure géographiquement la plus proche de leur lieu d’habitation. Nous sommes ainsi, au commencement, des inconnus et nous avons cette mission si importante de créer une relation de confiance avec eux.
Puis, pour ne citer que quelques exemples, nous accueillons et accompagnons l’enfant dans son développement. Nous lui apportons des repères de sécurité lui permettant de se développer harmonieusement, d’aller à la rencontre de l’autre, d’apprendre, de vivre des expériences sensorielles, motrices et humaines. Nous lui permettons d’évoluer dans un environnement adapté, chaleureux, soigné. Nous favorisons l’égalité des chances. Nous sommes un relai pour les familles, un soutien pour d’autres. Nous permettons aux parents d’avoir un équilibre de vie professionnel et familial.
Nous contribuons à la société d’aujourd’hui et à celle de demain.
Le travail en structure d’accueil est si porteur de sens!
Quel sens mettez-vous dans votre travail?
Entretenir des relations professionnelles positives
Entretenir des relations professionnelles positives
L’une des clés du bien-être au travail réside dans la qualité des relations que l’on entretient avec nos collègues et notre responsable. Lors de mes entretiens de recrutement, je pose souvent cette question :
« Supposons que vous veniez travailler dans notre institution, vous rentrez chez vous dans une année après une journée de travail et vous ressentez un profond sentiment de bien-être. Vous vous dites même qu’avoir accepté ce poste était la meilleure décision que vous ayez prise l’année dernière. Que s’est-il passé durant cette année pour que vous ressentiez un tel bien-être ? »
Ce qui est intéressant lorsque j’écoute les réponses, c’est de constater que dans le 98% du temps, les candidats me répondent°: « Je me suis bien intégré dans l’équipe » , ou « j’ai de bonnes relations avec mes collègues » ! Les relations sont placées avant le sens, et la charge de travail adaptée, etc. Cela démontre bien que nous sommes des êtres de relations et à quel point celles-ci sont importantes pour notre bien-être.
Voici quelques clés qui favorisent de bonnes relations avec les collègues :
Cultiver la bienveillance relationnelle
Cultiver la bienveillance est essentiel pour vivre des relations de travail harmonieuses. Lorsqu’elle s’inscrit au cœur des valeurs de l’entreprise, alors déjà, vous avancez sur un chemin positif. Si ce n’est pas le cas, rien ne vous empêche d’agir sur votre cercle d’influence, en incarnant cette valeur.
Mais c’est quoi la bienveillance au travail ? Veiller au bien ?
Le premier mot qui me vient lorsque je pense à la bienveillance, c’est la sérénité. C’est un sentiment absolument subjectif, et selon moi, nous ne pouvons ressentir de la sérénité qu’au travers de la bienveillance. Celle que l’on s’accorde à soi, puis celle que l’on transmet aux autres, et pour terminer, celle que l’on reçoit par les actions et les paroles de ceux qui nous entourent.
La bienveillance c’est sentir que l’on peut se faire confiance, que l’on peut être soi, avec ses forces et ses faiblesses. C’est tout bête, mais simplement oser dire que l’on a passé une nuit chaotique, et qu’il est possible que nous ne soyons pas à 100% opérationnel aujourd’hui ! Sans pour autant avoir besoin de raconter toute sa vie. La bienveillance s’inscrit aussi dans le respect des limites de ses collègues. C’est accepter l’autre et ses différences, et en faire des forces de complémentarité.
Même si un collègue nous fait part d’une critique, celle-ci est transmise de façon respectueuse et constructive, en cherchant le développement mutuel.
La bienveillance, c’est aussi savoir que l’on compte pour ses collègues, que nous sommes considérés, mais aussi que l’on peut compter les uns sur les autres. En effet, cela développe la solidarité et nous permet tout simplement de nous sentir serein pour accomplir nos missions professionnelles.
Je vous conseille la lecture du livre « Et si on osait la bienveillance au travail », de Christèle Albaret. Elle y développe ce thème et décline en 13 principes fondamentaux la base et les clés pour cultiver la bienveillance au travail. Elle y catégorise également 3 niveaux de bienveillance, allant du top premium au minimum éco, qu’elle caricature en bienveillance à moindre coût. Le minimum c’est déjà se dire bonjour !
« Vous ne pouvez pas faire le bonheur de quelqu’un car c’est son choix. Mais vous pouvez lui apporter de la bienveillance, car c’est votre choix » Christèle Albaret.
Construire sa relation
Pour pouvoir se faire confiance, il est indispensable de construire sa relation avec chaque collègue.
Il est vrai que l’on ne choisit pas ses collègues, et parfois nous sommes si différents qu’il nous semble difficile de créer un lien. Cependant, il est nécessaire de créer un minimum de relation, et l’on peut consciemment faire l’effort d’aller à la rencontre de chacun pour construire ce minima. Nous ne fonctionnons pas tous de la même manière, et cela peut parfois nous irriter, car nous pensons que notre manière d’agir est plus efficiente. Cependant, c’est aussi une démarche consciente et positive pour le climat relationnel que de chercher d’abord à comprendre la vision de l’autre avant de se faire comprendre.
Oser exprimer son désaccord, en choisissant le lieu, le moment, et en utilisant une communication non-violente. Nommer les faits sans jugements, en exprimant l’émotion ressentie, en verbalisant notre besoin dans une vision d’avenir. Dans une vision de construction.
Exprimer sa gratitude
Exprimer à nos collègues notre reconnaissance en osant se dire merci. Être reconnu pour une action, pour une tâche terminée, pour notre attitude motivante est si important. Cela s’inscrit dans une démarche vertueuse. Plus nous donnons de la gratitude, plus nous prenons conscience et sommes reconnaissants, plus cela libère des émotions positives qui ont un impact sur notre bien-être et celui de ceux qui nous entourent. Ainsi, ne nous en privons pas !
Quels sont les éléments qui influencent notre bien-être au travail ?
Quels sont les éléments qui influencent notre bien-être au travail ?
Les experts en qualité de vie au travail ont relevé plusieurs axes qui influent sur notre bien-être au travail :
- Le sens que nous mettons dans notre activité professionnelle
- La qualité des relations avec nos responsables et nos collègues
- Le degré d’autonomie et la latitude décisionnelle dont nous bénéficions au quotidien
- La reconnaissance pour le travail effectué et la présence de feedbacks
- La possibilité d’évoluer et d’exprimer son plein potentiel
- L’équilibre entre vie professionnelle et personnelle
Il est important de se positionner régulièrement à propos de ces différents axes, et de mettre de l’énergie à équilibrer là où l’on sent qu’il y a du potentiel de développement possible.
Qui est responsable de notre bien-être au travail ?
Qui est responsable de notre bien-être au travail ?
C’est intéressant de réaliser que très souvent nous avons tendance à nous attribuer les réussites positives, alors que nous trouvons très facilement un « coupable » extérieur lorsque les choses sont moins agréables. Il s’agit d’un biais d’attribution.
Je pense que la vision des directions et les actions concrètes des leaders d’équipe ont un rôle important pour influencer le bien-être au travail. Cependant, chaque membre de l’organisation a le pouvoir de s’investir dans cette démarche car nous avons chacun, à notre échelle, le pouvoir de renforcer, de nourrir et d’enrichir ce climat. Lorsque la démarche est consciemment enclenchée, la magie du cercle vertueux peut alors opérer.
Stephen R. Coven, dans son livre des « 7 habitudes de ceux qui réussissent tout ce qu’ils entreprennent », parle de la proactivité et nous invite à mettre notre énergie sur notre cercle d’influence. Je crois que c’est l’une des clés fondamentales. Au lieu de se plaindre, nous pouvons choisir de mettre de l’énergie dans de petites actions qui sont sous notre contrôle, et qui peuvent déjà contribuer à davantage de bien-être au travail. Ce sont ces petits pas qui, cumulés, font que l’on avance. Je vous conseille vivement la lecture de son livre.
Pourquoi faire du bien-être au travail une priorité ?
Pourquoi faire du bien-être au travail une priorité ?
Le bien-être au travail a des conséquences sur notre vie privée, et comme nous y passons un nombre d’heures considérable, il est important de faire de celui-ci un moment qui contribue à notre équilibre. Cela a effectivement des répercussions sur notre santé et notre bonheur de manière générale. C’est ainsi un investissement visant à prévenir le mal-être et les risques psychosociaux qui peuvent s’en dégager.
En plus de contribuer à notre bien-être global, les études en neurosciences le prouvent : le bien-être au travail a un impact sur la motivation, cela renforce notre engagement, améliore notre productivité et nous avons alors davantage d’énergie pour réaliser notre travail. Cela a ainsi des impacts sur notre engagement auprès des enfants accueillis. Plus nous nous sentons bien, plus nous pouvons être empathiques, et prendre soin des autres.
Adopter un regard positif et constructif sur son environnement de travail et être acteur de notre bien-être est un point de départ. Si vous réalisez que vous n’êtes pas heureux dans votre travail, ou du moins insuffisamment satisfait, il est important de démarrer un processus de réflexion sur ce que vous souhaitez vraiment pour votre vie. Nous ne pouvons pas simplement attendre qu’il se passe quelque chose. Soyez l’acteur et l’auteur de votre bien-être !

Je vous propose de réfléchir à 10 choses positives que vous avez vécues au travail dans les 7 derniers jours. C’est un moyen efficace d’orienter positivement son focus sur ce qui nous apporte du bien-être. Posez-vous également la question suivante : En quoi suis-je acteur lors de ces moments ? Et comment pourrais-je développer une action visant à augmenter mon sentiment de bien-être au quotidien ?